BERNARDBOISSON

ARTiste photographe

Le référentiel des forêts naturelles pour se réenraciner

 

 

 

Biographie

 

Bernard Boisson, photographe, écrivain et réalisateur audiovisuel. Il est impliqué dans l'exploration des forêts naturelles en Europe depuis 1990, Depuis 1996, il décèle dans son investigation artistique un apparentement avec les approches nord-américaines de l'écopsychologie. Il présente ce courant dans un colloque de ce thème dans le Vercors en 1999. En partenariat avec des scientifiques naturalistes, il voyage, fait des expositions, et intervient dans des colloques sur les approches sensibles dans les forêts inexploitées. Depuis 2017 il s'implique en partenariat avec l'association Sylva Vitae Conservation sur les vieilles forêts des Carpates roumaines par deux expositions jumelles : une en Roumanie, l'autre en France (à Paris - Mairie du IIe en janvier 2020). Il est aussi président de l'association Forêt Citoyenne en interface entre la société civile, les forestiers et les élus... pour restaurer la compatibilité sylviculture/enracinement humain.

 

natureprimordiale.org

foretcitoyenne.org

 

 

 

PUBLICATION

 

- La forêt primordiale » - éditions Instant présent (1996) – Apogée (2008)

- Nature primordiale, des forêts sauvages au secours de l'homme – éditions Apogée (2008)

- Participation à des actes de colloques et ouvrages collectifs : >>> En savoir plus

http://natureprimordiale.org/presentation/bibliographie/

 

(une parution nouvelle probable en 2020)

 

 

 

EXPOSITION JANVIER 2020

 

Exposition "Carpathia Sylvae" présentée par Vita Sylvae Conservation à la Mairie de IIe arrondissement de Paris, inaugurée à l'Institut Culturel de l'ambassade de Roumanie au printemps dernier qui aura sa sœur jumelle en Roumanie au printemps 2020.

 

Voir l'info sur mon site internet

 

 

 

RESUMé

 

Le référentiel des forêts naturelles pour se réenraciner

 

Les forêts naturelles d'Europe, les plus proches en l'état de ce que les forêts primitives ont pu être, constituent des lieux remarquables pour susciter des impressions, sensations, sentiments méconnus en ville, dans les campagnes et même dans les forêts exploitées. Plus que cela, nous sommes dans des milieux particulièrement propices pour vivre des déconditionnements psychologiques en regard de notre société là où nous nous y attendons pas. Aussi, nous ne devrions pas nous limiter à sauvegarder avec parcimonie ces lieux uniquement pour préserver sous cloche les germes d'une biodiversité d’antan. Ce sont aussi des lieux référentiels pour repenser très différemment la sylviculture, les paysages urbains et ruraux, ainsi que l'architecture en jaugeant ce qu'il nous induisent en atrophie ou en éveil de sensibilité. Au même titre que nous parlons de « biotope » pour des milieux favorables au maintien de telle ou telle espèce, il ne fait pas moins sens de parler de « biotope » au maintien de certains états de la sensibilité humaine. Aujourd'hui la densification urbaine contraint de plus en plus les citadins à s'enraciner dans des lieux déracinés, ce qui contribue à un mal-être indicible de plus en plus tendu. Aussi est-il urgent que les décideurs et aménageurs de territoires ne soient pas ignorants des milieux naturels permettant à la sensibilité humaine de se raccorder car ils sont une source d'inspiration que l'on n'imagine pas quand on ne l'a pas vécu. Les milieux naturels régulés constituent une matrice amenant l'organisme humain et notre sensibilité à retrouver sa régulation. La sylvothérapie l'a très bien compris. Toutefois à ma surprise, elle ne relève guère l'énorme différence dans l'immersion sensible entre une forêt exploitée par l'homme et une forêt livrée à elle-même depuis des temps séculaires. A ce niveau, se joue la grande bascule de conscience, où l'influence forestière n'est plus seulement vue pour une restauration de bien-être physique et mental, mais aussi à travers des changements psychologiques bien plus profonds. A tel point que si nous sentons un dépaysement en découvrant ces lieux, nous avons en retour à apprendre à assimiler l'exil de ce qui nous a transformé quand nous revenons vers notre société. C'est véritablement un travail de maturation pour la personne. Il le sera aussi pour la société quand elle ouvrira ce sujet. C'est probablement à cause de la manière délicate à vivre cette maturation que la sylvothérapie s'est peu explicitée sur le sujet, outre que les forêts quasi-primitives, trop rares sur notre continent ne pourraient soutenir une déferlante touristique par besoin de compensation. La référence à ces forêts amène aujourd'hui à tirer sur une sonnette d'alarme quand l'espérance de vie des arbres en sylviculture est en voie de descendre de plus en plus en dessous de l'espérance de vie humaine. C'est un point de bascule dans le rapport des âges où les expériences d'immersion sensibles en nature ne feront plus sens. La sensibilité humaine se régénère vraiment dans du temps de paysage organique plus grand que nous, non point dans du temps de productivité plus petit que nous. Aussi il y a urgence au réveil. La nature n'est pas que la verdure ! Une forêt n'est pas uniquement une aire de sport ou un salon en plein air. Nous sommes en train de dégrader à toute vitesse la maturité des forêts qui dégradera la nôtre et celle de notre descendance. Aussi il y a urgence à en être avisés et poser les « pares-feu » face à une pression trop forte de l'exploitation, notamment devant un nouveau venu : le bois-énergie. Nous privons les générations futures à découvrir d'autres valeurs de la forêt en dégradant d'avance ce que nous leur léguons. La fonction sociale de la forêt est entièrement à réestimer, et cela commence pour l'opinion publique par une grande sortie des limbes de l'ignorance.

 

 

 

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