Psychologue, docteur en psychologie, psychothérapeute intégratif, formateur et superviseur de praticiens,
Auteur de :
« Pratiquer la psychothérapie » (avec Edmond Marc), Dunod, 3e édition 2014
« La supervision en psychanalyse et en psychothérapie » (avec Edmond Marc), Dunod, 2e édition 2012
« La thérapie prospective », Les Impliqués, 2014
« Devenez le futur dont vous rêvez », Kawa, 2014
L’AVENIR EN PSYCHOTHERAPIE
Le futur des psychothérapies
Le futur, quelle histoire ! Dans cette conférence seront soutenus et déployés les trois points de vue suivants :
1. Le sens de la vie est à inventer
2. L’avenir éclaire le présent
3. Exister, c'est devenir, c’est évoluer
L’évolution est possible pour tout individu qui la désire sincèrement. Le vrai désir évolutif est comme un feu qui brûle au cœur de l’être et le fait avancer encore et encore, jusqu’au dernier souffle.
Il n’est plus question d’être aveugle à ses désirs mais clairvoyant et sélectif. Seules les actions signifiantes, celles qui vont dans le sens de la réalisation des rêves, sont maintenues et développées, les autres s’éteignent dans les cendres de leur vacuité.
On ne repart pas à zéro, c’est impossible et inutile, mais on s’emplit d’un désir renouvelé. Et on détruit les obstacles à l’éveil. Notamment on cesse d’être fasciné par les problèmes et de s’identifier à la souffrance. On regarde en face les fantômes et les démons qui hantent nos existences afin d’être moins intimidés par eux et de les remettre à leur juste place, dans le casier des peurs infantiles. Une fois libéré de la peur, on est au bord de quelque chose d’illimité, d’un présent infini.
Il s’agit de déconditionner l’esprit puis de favoriser un reconditionnement prenant davantage en compte votre rêve de vie et vos aspirations les plus profondes. La fin de la fascination par le morbide est une étape, l’éveil de vos facultés assoupies en constitue la suite logique.
La désidentification vis-à-vis du personnage que vous croyez être est un passage délicat et qui nécessite du temps mais c’est un ménage nécessaire pour faire de la place en vous et dans votre existence concrète. C’est souvent ce qui effraie : la perte des repères identitaires. Si je ne suis pas celui que je proclame depuis vingt, trente, quarante ou cinquante ans, alors qui suis-je ? Suis-je cet enfant qui pleure, assis seul dans sa chambre alors que ses parents se disputent bruyamment dans le salon ? Suis-je ce cadre commercial qui peine chaque jour pour gagner de l’argent mais aussi l’estime de ses supérieurs ? Suis-je ce vieillard assis immobile qui joue avec un bout de ficelle entre ses doigts noueux ? Etc. En fait notre identité est multiple et il convient de faire le tri pour soutenir ce qui mérite de l’être et ranger ce qui est périmé.
Le détachement des valeurs matérielles est aussi au cœur du processus. Ce qui compte dans la vie d’un être c’est la vie affective et spirituelle, certainement pas l’addition infinie de biens, de bijoux et de voitures. Il suffit d’écouter les personnes en fin de vie pour comprendre que ce qui prime dans une existence c’est l’amour donné et l’affection partagée ainsi que l’élévation spirituelle. Le reste est optionnel et toujours secondaire. Se réaliser, c’est réaliser l’amour, personnel et transpersonnel.
Le quatrième point de cette intervention concernera l’avenir non plus des patients et de nous-mêmes mais des professions d’accompagnement.
Alain Delourme
docteur en psychologie, psychothérapeute
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