Michel MEIGNANT

médecin psychothérapeute, praticien en EMDR

       
       
               
                   
 

né le 9 janvier 1936, à Paris.

Docteur en médecine, psychothérapeute, praticien en EMDR.
Master of Human Sexuality (The Institute for Advanced Studies of Human Sexuality - San Francisco - US)
Licence des Sciences de l'Education à Paris VIII (Vincennes)
Lauréat 1962 de la Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation.
Président fondateur de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P).
Membre du bureau exécutif de l'Association Européenne de Psychothérapie (EAP)
Délégué permanent de l'EAP au Conseil de l'Europe.

www.meignant.com

 

Films :

1965 - La phénylcétonurie , une arriération mentale évitable (Thèse de doctorat en médecine)
1973 - Sexologos en coréalisation, avec Danièle Dézard
coréalisés avec Mario Viana :
2004 - Emergence
2007 - La légende de l’EMDR (www.la-legende-de-l-emdr.com)
2010 - Un EMDR d’enfant ( Formation à l’EMDR sur la Riviére Kwaï )
2010 - Amour et châtiments

Publications :

1972 - Direction de la traduction du livre de Masters & Johnson "Les mésententes sexuelles et leur traitement" (Robert Laffont)
1973 - "Liberté-Egalité-Sexualité" (Robert Laffont)
1975 - "Je t'aime" (Buchet-Chastel)
1977 - "L'Amour Thérapie" (Buchet-Chastel)
1979 - Direction de la traduction et préface du livre d'Helen Singer Kaplan : "La nouvelle thérapie sexuelle" (Buchet-Chastel)
1980 - "Nous sommes tous des pervers sexuels persécutés" (Robert Laffont)
1980 - Direction de la traduction et préface du livre de Masters & Johnson : "Les perspectives sexuelles" (Robert Laffont)
1981 - "Le corps amoureux" (Buchet-Chastel)
1992 - "Amourologue" (Buchet-Chastel)
1996 - "Profession Psychothérapeute" - ouvrage collectif du SNPPsy (Buchet-Chastel)
2004 - Ouvrage collectif de la Fédération Française de Psychothérapie "Etre psychothérapeute - Questions, pratiques, enjeux" (Dunod)
2006 - Ouvrage collectif de la Fédération Française de Psychothérapie "Pourquoi la psychothérapie - Les fondements, les méthodes, les applications" (Dunod)

 

 

Amour et châtiments

Peu d'écologistes jusqu'à présent se sont préoccupés d'une des plus radicales atteintes à notre propre nature, qui touche la majorité des enfants venant en ce monde. Il s’agit de la perturbation du cerveau des enfants par la violence éducative ordinaire, celle à laquelle recourent, en toute bonne conscience, presque tous les parents du monde comme moyen d'éducation.


La violence éducative ordinaire (fessée et gifle chez nous, mais dans beaucoup de pays, et en France il n'y a pas si longtemps, coups de bâton et de ceinture) ne doit pas être confondue avec la maltraitance qui n'est que le sommet de l'iceberg de la violence infligée aux enfants et qui est dénoncée dans tous les pays. Alors que la violence éducative ordinaire qui constitue les neuf dixièmes immergés du même iceberg est parfaitement tolérée et souvent préconisée.
Seulement vingt-trois pays dans le monde l'ont interdite.

 Cette atteinte à la nature, à notre nature, est d'autant plus rarement dénoncée qu'un de ses premiers effets est de s'auto-justifier dans l'esprit de ceux qui la subissent. Presque tous frappés dans notre plus jeune âge, nous nous sommes identifiés à nos parents à un moment où nous en étions entièrement dépendants et où tout ce qu'ils faisaient était pour nous incontestable. Remettre en question ce comportement exige donc de nous un retournement de la pensée, aussi difficile qu'une radicale remise en question de nous-mêmes.


Une deuxième raison fait que la violence éducative ordinaire n'est pas perçue comme un danger. La vitalité et la capacité de rebondissement des enfants sont heureusement telles qu'ils utilisent pour se construire tout ce qu'ils trouvent autour d'eux. S'ils rencontrent une personne qui les comprenne et qui les respecte, ils peuvent bâtir sur cette estime l'essentiel de leur personnalité et compenser partiellement des effets de ce qu'ils ont subi par ailleurs. Ces effets ne sont donc pas toujours apparents. Le plus résistant et le plus indélébile reste cependant la répétition de la violence subie sur la génération suivante, si cette forme de violence n'est pas contestée dans la société où l'on vit. La disparition de la violence éducative ordinaire représenterait un progrès important pour l’humanité contre les guerres et les violences civiles.
Ce colloque réunira des spécialistes de l’enfance et de la psycho-traumatologie qui tenteront de comprendre pourquoi 86 % des français sont partisans de la fessée et pourquoi la France n’arrive pas à rejoindre les 20 pays européens abolitionnistes. Néfaste survivance de la violence physique ordinaire, elle reste encore, pour le sens commun, considérée comme nécessaire et anodine, comme l’était hier le « martinet »…
Seront aussi présentées des alternatives à la violence éducative ordinaire, en réponse aux questions des parents et des éducateurs qui sont souvent démunis face à la nécessité d’apprendre aux enfants la gestion des limites.

 

 

     

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